Centre Neuro-Psychiatrique de Kamenge

Ru00e9fu00e9rence Nationale en Santu00e9 Mentale

Exposé et présentation du 30è Cas Clinique au CNPK

Le cas présenté a été identifié au pavillon Homme A, sous la direction du Dr HARUSHIMANA Mélose Mananga, par une équipe multidisciplinaire. Il s’agissait d’un jeune homme de 24 ans, cinquième d’une fratrie de six enfants, célibataire, orphelin de père depuis l’âge de 3 ans, cultivateur, de religion catholique et résidant en milieu rural. Il a consulté le CNPK le 2 septembre 2024 en raison de symptômes tels que : délire de grandeur, agressivité, impulsivité comportementale, automutilation, insomnie, instabilité psychomotrice, propos incohérents, logorrhée et déshabillage en public.

Dr Mélose Mananga HARUSHIMANA exposant le 30è cas clinique

Les premiers signes de la maladie sont apparus en 2018, marqués initialement par des signes négatifs. Plusieurs facteurs ont contribué à l’aggravation de son état, notamment la consommation de substances psychoactives comme l’alcool, ainsi que des difficultés financières liées à l’incapacité de payer les frais scolaires. Bien qu’il ait consulté un centre de santé de proximité, l’évolution a été défavorable, poussant sa famille à recourir aux tradipraticiens et aux chambres de prières, où il a passé plus d’un an sans amélioration. C’est finalement après ce parcours que le patient a été orienté vers le @CNP_Kamenge pour une prise en charge spécialisée.

 

L'équipe multi disciplinaire qui a collaboré pour l'identification du cas

En ce qui concerne ses antécédents personnels, rien de particulier n’a été relevé. Toutefois, du côté familial, un cousin présente des symptômes psychotiques. Le patient entretient de bonnes relations avec sa mère et ses frères et sœurs.

Lors de son admission en hospitalisation, le patient a été mis sous traitement médicamenteux et non médicamenteux comme d’habitude. Cependant, il a présenté plusieurs rechutes pendant l’hospitalisation. Le diagnostic retenu est celui d’un trouble schizo-induit par l’alcool. Durant le traitement, plusieurs difficultés ont été observées, telles que la résistance au traitement, les effets secondaires liés à ce dernier, un manque de soutien familial et social, ainsi que des problèmes d’adhésion au traitement en raison de croyances religieuses.

Vue partielle des participants lors de l'exposé et présentation du 30è cas clinique

En conclusion, ce cas illustre la complexité de la prise en charge des troubles psychotiques induits par la consommation de substances, en particulier l’alcool. Les facteurs psychosociaux, tels que le manque de soutien familial et social, ainsi que les croyances religieuses, peuvent entraver l’adhésion au traitement et compliquer l’évolution du patient. Il est essentiel d’intégrer une approche multidisciplinaire, incluant à la fois des soins médicaux et un soutien psychosocial, afin d’améliorer l’efficacité du traitement et de prévenir les rechutes.

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